«La recette de ce pain a été proposée pendant la campagne militaire de 1812.
Une de plus grandes batailles de cette guerre, celle de Borodino a donné le nom à ce pain. Ce pain a été conçu pour nourrir les soldats de l'armée et pour être bon, nourrissant et pas cher (la farine de seigle (noire) coûtait moins cher que la farine de blé (blanche) à cette époque).
Cette recette a eu un succès formidable, le pain est très vite devenu bien aimé non seulement par l'armée, mais par tout le peuple aussi bien pour ces qualités gustatives que pour son prix.
Maintenant, depuis presque 200 ans, et bien qu'on n'ait plus besoin de faire des économies sur le pain, ce pain (sous différentes formes) est présent dans n'importe quelle boulangerie russe.
Il est consommé par la majorité des familles en accompagnement de plats salés (viandes, légumes, soupes).
Il est excellent avec des fromages, surtout avec des fromages forts de goût.»
La base de sa recette est la farine de seigle complète souvent fermentée au levain, additionnée de sucre en mélasse foncée et agrémentée de graines aromatiques. Souvent c’est la coriandre (cette graine anisée et légèrement citronnée) qui est citée. Mais les graines de cumin, carvi, fenouil font également partie de certaines recettes.
La tranche toastée de ce pain de seigle doux et aromatisé, garni simplement de beurre à l’ail, fait le régal de restaurant de gastronomie russe
La bataille de Borodino est appelée en France, la bataille de la Moskowa.
A cette bataille de 1812, les deux armées qui s’opposèrent se sont déclaré vainqueur, bien que les russes opérèrent une «retraite stratégique».
Les russes en citant le lieu de la bataille (Borodino) à 150 km. de Moscou, voulait ainsi laisser entendre que la capitale n’était pas atteinte. Et les français en l’appelant « bataille de la Moskowa » voulait préciser que plus rien n’arrêtait la grande armée dans sa marche sur Moscou, qu’ils étaient aux portes de la grande ville.
Le Pont Borodinski à Moscou.
